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Écologie

Quelle est la quantité de CO2 stockée dans le bambou ?

Quelle est la quantité de CO2 stockée dans le bambou ?

L'Amazonie est connue comme le "poumon de la terre", mais en réalité, tous les arbres, plantes et herbes, y compris le bambou, sont une source d'oxygène. Grâce à la photosynthèse, sous l'influence de la lumière du soleil, ils transforment l'eau et le dioxyde de carbone:

6 CO2 + 12 H2O + photons ➔ C6H12O6 + 6 O2 + 6 H2O
(dioxyde de carbone + eau + énergie lumineuse ➔ glucose + oxygène + eau)

Le CO2 est ensuite stocké dans la matière, dans la biomasse sous forme de carbone biogène et, dans le cas du bambou, dans la tige. Si la tige de bambou continue à croître et finit par mourir, le CO2 est rejeté dans l'atmosphère. Si la tige de bambou est récoltée après la période de croissance, au bout de 4 à 5 ans, et transformée en un produit durable et viable, le carbone est emprisonné dans le matériau. Ainsi, dans les produits en bambou MOSO®, le carbone est stocké tant que le produit est utilisé, et même plus longtemps si le matériau est réutilisé ou recyclé, par exemple en panneaux de particules. Lorsqu'il est finalement brûlé pour produire de l'énergie, il peut remplacer l'utilisation de combustibles fossiles, ce qui apporte un autre avantage en termes de carbone.

Les matériaux biosourcés agissent comme des pièges à CO2

La quantité de CO2 stockée peut atteindre 1 662 tonnes de CO2 par m³ de bambou, si l'on considère les matériaux les plus lourds tels que le Bambou X-treme®. Un effet secondaire positif de la récolte de la tige de bambou est que la plante mère commence à produire de nouvelles tiges, et en même temps capture plus de CO2 dans la forêt, fournissant ainsi annuellement un surplus de nouveau matériau de construction. En fait, en raison de la croissance rapide, le carbone stocké dans le bambou est plus élevé que pour les autres matériaux biosourcés, y compris la plupart des espèces de bois, voir ce rapport

Quelle quantité de CO2 est capturée dans le bambou ?

Le calcul du CO2 enfermé dans les matériaux biosourcés, y compris le bambou, peut être effectué en suivant les normes européennes EN 16785-2 (pour établir le contenu d'origine biologique) et EN 16449 (initialement conçu pour le bois, peut également être utilisé pour les matériaux biosourcés avec un contenu en carbone biogène similaire). Environ la moitié de la masse des matériaux biosourcés séchés au four (bois / bambou) est constituée de carbone. Le rapport entre le poids moléculaire du CO2 (44g/mol) et celui du C (12g/mol) est de 3,67. Le CO2 enfermé dans les produits durables peut être calculé assez simplement sur la base de la densité de l'espèce de bambou, en tenant compte de l'humidité et de la teneur en colle. Plus le poids par m³ est élevé, plus le CO2 est bloqué. Par exemple, Bamboo X-treme®, d'une densité de 1150 kg/m³, est composé à 90% de bambou (1010 kg/m³) avec une teneur en humidité de 12%, soit 902 kg / m³ de biomasse sèche à 0% d'humidité. La moitié de cette masse, soit 453 kg/m³, est constituée de carbone biogène. Multiplié par le rapport de la masse moléculaire du CO2 au C (3,67) donne 1662 kg de CO2 /m³. Ce chiffre est supérieur à celui de la plupart des essences de bois (par exemple, le pin à 450 kg/m³ permet de bloquer environ 737 kg de CO2, le bangkirai à 930 kg/m³ permet de bloquer 1475 kg de CO2). Pour les calculs personnalisés, il existe plusieurs calculateurs de carbone faciles à utiliser en ligne, basés sur l'utilisation du bois, mais ceux-ci peuvent également être utilisés pour d'autres matériaux biosourcés, comme le bambou. Voir, par exemple, le calculateur de CO2 du Centrum Hout (Centre néerlandais du bois).

Éviter les émissions de CO2 lorsque le bambou remplace les matériaux de construction à forte intensité de CO2

Dans les cas où le bambou remplace des matériaux de construction à forte intensité de CO2, tels que le PVC et l'aluminium (par exemple pour les huisseries de fenêtres, les terrasses ou les revêtements), les émissions de CO2 sont évitées, ce qu'on appelle l'effet de substitution. Toutefois, cet avantage supplémentaire en matière de CO2 n'est applicable que dans les cas où le matériau en bambou remplace directement un matériau abiotique (il ne s'applique donc pas lorsqu'il remplace un autre matériau biosourcé). L'effet de substitution de l'utilisation de matériaux biosourcés dans l'industrie du bâtiment est d'environ 1,5 tonne de CO2 par tonne de matériau biosourcé utilisé à la place d'un matériau abiotique. [1]  Il s'agit d'un chiffre conservateur par rapport aux autres facteurs de substitution publiés. Par exemple, une méta-analyse couramment cité, a appliqué un facteur de 3,9 tonnes de CO2 évitées par tonne de matériau biosourcé utilisé au lieu de matériaux abiotiques. [2]

Vous voulez en savoir plus sur le bambou et le stockage du CO2 ? Lisez "Le bambou en plein essor : La (re)découverte d'un matériau durable aux possibilités infinies".

Sources:

[1] Rüter, S. et al. (2016). ClimWood2030. Climate benefits of material substitution by forest biomass and harvested wood products. Johann Heinrich von Thünen-Insitut).

[2] Sathre, R.J. & O’Connor, J. (2010). Meta-analysis of greenhouse gas displacement factors of wood product substitution. Environmental Science & Policy, 13(2), pp. 104-114).

Pablo van der Lugt
Pablo van der Lugt

Head of Sustainability at MOSO International Head of Sustainability at MOSO International Director Sostenibilidad MOSO International B.V. Directeur Développement Durable MOSO International B.V Hoofd duurzaamheid bij MOSO International Leiter Forschung und Entwicklung bei MOSO International BV Sustainability Manager MOSO International B.V., Paesi Bassi Director de sustentabilidade da MOSO International B.V. 荷兰MOSO International BV

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